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couverture L’Anticylopédie du cinéma

Emmanuel Vincenot, Emmanuel Prelle

& Charles Berberian

L’Anticyclopédie du cinéma

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cinéma (sans jamais oser le demander à Woody Allen)


Voici quelques-unes des questions essentielles auxquelles vous trouverez une réponse en lisant cet ouvrage décalé et irrévérencieux, mais toujours cinéphile, qui parle du 7e Art comme personne ne l’avait fait auparavant.

Une parodie de guide savant, gentiment déjantée et férocement drôle !


Couverture & illustrations de Charles Berberian

« Les Insensés » nº29


Parution : 6 octobre 2016

ISBN : 978-2-37498-047-8

144 pages – 14,50 €

Emmanuel Prelle & Emmanuel Vincenot

Emmanuel Vincenot et Emmanuel Prelle ont écrit en collaboration plusieurs livres d’humour, parmi lesquels l’Anticyclopédie universelle (Mille et une nuits, 2007), Le Grand Livre du futur (Mille et une nuits, 2010) et L’Élevage des enfants (Wombat, 2014 ; rééd. J’ai Lu).

Ils ont également collaboré au magazine Cinéastes (mais aucun cinéaste n’a jamais voulu collaborer avec eux).


Les livres de Emmanuel Prelle & Emmanuel Vincenot aux Nouvelles Éditions Wombat

L’Élevage des enfants (plus d’infos)

L’Anticyclopédie du cinéma (plus d’infos)

Nanar Wars (plus d’infos)

L’Élevage des enfants : destination vacances ! (plus d’infos)

Extrait  1 : LES ACTEURS

HALLYDAY, Johnny : Acteur belge né en 1943. Principaux films : D’où viens-tu Johnny ? (1963), Le Spécialiste (1968), Terminus (1987). « Je me souviens que, lorsque sortait un film de Johnny Hallyday, Louis Lumière se retournait dans sa tombe 24 fois par seconde » (Georges Perec, Je me souviens).


KARLOFF, Boris : En 1931, l’acteur est engagé dans la série des Frankenstein grâce à son acné. Troublante identification au rôle : Karloff bâtit une villa luxueuse en forme de F, signe son courrier « Frankenstein » et exige de se faire appeler ainsi. Un jour, son imprésario se décide à lui avouer que Frankenstein n’est pas le nom du monstre, mais celui du savant qui l’a créé : Karloff pousse alors un hurlement atroce et s’enfuit vers les marécages.


McQUEEN, Steve : Acteur américain, interprète fameux de La Grande Évasion (1963) et de Papillon (1973). Victime d’un destin implacable, Steve McQueen est emprisonné au début de chacun de ses films pour avoir essayé de s’évader dans le film précédent.


QU’EST-CE QU’UNE STAR ? La star habite le mensonge et n’en déménage jamais. On célèbre son anniversaire plusieurs fois par an. La différence entre une star et une déesse, c’est que vous avez une chance de coucher avec une déesse.
Note : Quand une star a un évier bouché, c’est le plombier qui appelle pour prendre rendez-vous.


VENTURA, Lino : Acteur français (1919-1987), ancien champion de lutte gréco-romaine qu’il ne fallait pas trop chercher. Un jour, un ami de Lino Ventura meurt. Sans desserrer les dents, Lino prend l’autoroute de l’Enfer à bord de sa DS et stoppe son véhicule devant la maison de la Mort. La Mort aperçoit à travers le judas le regard de l’acteur, lourd de menaces. L’ami ressuscite.
Pudique, l’acteur s’est toujours refusé à évoquer cette touchante anecdote.

Extrait  2 : LES TECHNICIENS DU CINÉMA

À l’ombre des décors, à l’intérieur des paillettes, sous le maquillage des stars, s’activent des individus souvent mal rasés : ce sont les techniciens du cinéma. Sans eux, pas de film. Avec eux, beaucoup d’ennuis (ils sont syndiqués).

Les techniciens du cinéma naissent dans de grands ensembles urbains. À l’âge de deux ans, l’assistante sociale les achète à leurs parents, pour les revendre ensuite à un producteur. Ils grandissent dans de vieilles caravanes où ils lisent des magazines de télé afin d’apprendre leur métier.

Un beau matin, un vigile vient les chercher. Ils débarquent sur le plateau, intimidés mais heureux : ils vont enfin pouvoir déployer tous leurs talents.

Si un technicien du cinéma est victime d’un accident au cours du tournage, on offre à l’inspecteur du travail une photo dédicacée de Marion Cotillard, et tout le monde est content.

Apprenez à reconnaître ces personnages hors du commun.

Lorsqu’un jeune premier a la voix trop ténue pour être convenablement enregistrée, l’ingénieur du son se fâche et, pour convaincre l’acteur de parler plus fort, demande au perchman de lui flanquer un coup de micro sur la tête. Quant au bruiteur, il lui suffit de scier les jambes d’un cheval et de frapper ses sabots contre une planche en bois pour reproduire le son d’un pur-sang au galop.

Un échafaudage à porter, un tank à retenir, un rhinocéros à attraper ? Demandez donc au frêle costumier. Celui-ci vous rira bêtement au nez, puis désignera un groupe de messieurs qui parlent fort : les machinistes. Attendez qu’ils aient fini leur belotte pour leur adresser la parole.

Pour sa part, le maquilleur est souvent un ancien machiniste qui s’est fait maquiller « juste pour voir » ; ses collègues l’ont rejeté, de sorte qu’il est devenu maquilleur à son tour.

Enfin, faites confiance à l’accessoiriste pour dénicher l’objet rare : épluche-banane, jerricane d’eau déshydratée, poulet martien et, pour les plus habiles, cœur de producteur.

Les techniciens du cinéma sont durs à la tâche et ne comptent pas leurs heures. À la fin du tournage, on les attire dans une pièce sombre à l’aide de chips et de rondelles de saucisson, puis on les emmure vivants. Ainsi est préservée la magie du 7e Art.


Extrait  3 : LES FILMS

GRAVITY (Alfonso Cuarón, 2013) : Heurté de plein fouet par une capsule Nespresso à la dérive, un vaisseau spatial américain est victime d’une panne de GPS, puis prend feu, puis l’équipage se met à parler russe. L’heure est grave, d’où le titre du film. N’écoutant que son courage, la capitaine de la mission enferme tout le monde dans les toilettes et rentre à pied dans le Kansas.

INCEPTION (Christopher Nolan, 2010) : À son réveil, un homme se rend compte qu’il est en train de dormir et décide de se recoucher. Pendant son sommeil, un agent secret lui administre un puissant somnifère. Pour rester éveillé, la seule solution est de courir au ralenti (ou de faire du ski à reculons). À la fin, le héros réussit à monter à bord d’une camionnette. Celle-ci tombe à l’eau. Le scénario aussi.

MYSTÈRE PICASSO (Le) (Henri-Georges Clouzot, 1956) : Dans sa villa d’Antibes, Picasso peint des couchers de soleil en noir et blanc. Jean Cocteau a besoin d’un taureau pour sa corrida. Picasso lui en fabrique un avec un entonnoir et de la laine de verre. Un enfant de quatre ans pourrait en faire autant. Picasso gifle cet enfant.

ORPHÉE (Jean Cocteau, 1949) : L’ange Heurtebise glisse sur une peau de banane dans une boîte de nuit du Quartier latin. Des ronces poétiques chatouillent ses cuisses. La Gardienne des Vestiaires lui offre un sac à main mystérieux où se nichent des diablotins. Heurtebise traverse un miroir pour attraper le dernier métro.

TOUR INFERNALE (La) (John Guillermin, 1974) : Un brasier défigure une tour jusque-là normale. Les résidents sont obligés d’interrompre leur repas. Un homme meurt étouffé par son col de chemise. Une femme perd ses boucles d’oreilles dans l’escalier. Un petit garçon souhaite devenir pompier. L’incendie est maîtrisé. Les survivants sont relogés à bord du Titanic.


La presse à propos de L’Anticylopédie du cinéma

« Délirant ! C’est très drôle. » (Olivia de Lamberterie, Télématin, France 2)


« Hilarant. Cerise sur le gâteau : c’est magnifiquement illustré par Berberian. » (Jean-François Caritte, Psikopat)


« Une histoire franchement déconnante du genre et de nos films préférés, signée de deux experts dans l’art de la parodie. » (Philippe Blanchet, Rolling Stone)


« Tout le 7e art est croqué avec style par le duo de pince-sans-rire Vincenot & Prelle. En voilà deux qui n’auront jamais de subvention du CNC. » (Pascal Fioretto, Fluide glacial)


« Divertissant ! Dans la pure tradition des ouvrages décalés que proposent les éditions Wombat. » (Frédéric Bosser, [dBD])


« Une malicieuse Anticyclopédie du cinéma, résolument déjantée. » (Thierry Savatier, blog Les Mauvaises Fréquentations).


« C’est foisonnant, drôle, ludique, en trompe-l’œil. Un peu comme La Classe américaine-Le Grand Détournement, version papier. » (Florence Blanc, blog « Et si on mettait les livres sur orbite »)


« Un livre culte, drôle et cinéphile » (TouteLaCulture.com)


« Une petite encyclopédie parodique savoureusement décalée, malicieusement irrévérencieuse et totalement cinéphile. » (F. Bradfer, Le Soir/Mad)


« Leurs résumés express de films marquants sont souvent surprenants (“E.T. : Un colibacille fécal tombe accidentellement dans un bain de plutonium et devient 100 millions de fois plus grand que son frère aîné. Il gagne l’amitié des enfants, qui l’embrassent et le touchent avec les mains”), de même que leurs définitions des termes techniques du cinéma (“Temple grec : édifice en polystyrène, généralement bâti sur une faille sismique”). C’est à la fois érudit et abordable, fort drôle et très original. Chaudement recommandé ! » (S. Babey, Vigousse)


« Le hasard de l’actualité a voulu que j’ouvre cette Anticyclopédie le jour de l’annonce de la mort de Pierre Tchernia. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que monsieur Cinéma aurait beaucoup ri en parcourant ce petit livre irrévérencieux. Car plus on connaît le cinéma (ou du moins plus on l’aime), plus on apprécie les traits d’esprit des auteurs (deux Emmanuel qui, curieusement, ne citent pas le mythique Emmanuelle dans leur somme sur le cinéma). Moqueries, vacheries, absurdités, contre-vérités, mauvaise foi, ce livre ne recule devant rien et fait souvent mouche. » (J-F Fournon, Tounessna)


« Féroce, absurde, parfois écrit au vitriol, cet opuscule à lire à haute voix avant toute séance en salle, même lors des rétrospectives Angelopolous, contient aussi des résumés de films ou des mini-biographies qui en sont le point fort. On ne résiste pas au plaisir de publier in extenso le texte consacré à Marguerite Duras : “Écrivaine et réalisateuse française (1914-1996). Ceux qui sont allés voir ses films (Le Camion, India Song) n’ont rien compris. Ceux qui n’y sont pas allés ont tout compris. Duras a toujours rêvé de réaliser une comédie musicale. Fort heureusement, elle n’a jamais mis sa menace à exécution.” Cinéphiles trop sensibles s’abstenir. » (J-L Germain, Le Télégramme)