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couverture Un Américain en enfer

Melvin Van Peebles

Un Américain en enfer

Un conte populaire







Le chef-d’œuvre oublié de Melvin Van Peebles :

une contre-utopie féroce et caustique du « rêve américain »


Jeune Noir américain du début du xxe siècle, Abe n’aura connu qu’une courte vie de misère, d’injustice et de prison lorsqu’il meurt à vingt-sept ans. Expédié en enfer par Jésus Christ en personne, il constate avec stupéfaction que ses congénères y sont privilégiés sur les Blancs, pour mieux faire souffrir ces derniers. Abe profite de cet éternel séjour : il s’instruit et tente de comprendre pourquoi le « rêve américain » est resté inachevé.

Sympathisant avec un Blanc, Dave, ancien éclaireur de la conquête de l’Ouest scalpé par les Indiens, lui aussi convaincu de la grandeur de leur nation, Abe persuade le Diable (un manager moderne, amateur de jazz et de partouzes) de les renvoyer tous deux dans l’Amérique de 1938. Séparés, mais promettant de se retrouver, les deux amis vont alors suivre des chemins différents, semés d’embûches

Pendant ce temps, alors qu’éclate la Seconde Guerre mondiale, avec son gros lot de clients, le Diable se frotte les mains…


Satire sociale féroce sous la forme d’une farce burlesque, d’un réalisme cru et virulent, Un Américain en enfer s’attaque avec un humour frontal et décapant, au-delà de la seule ségrégation raciale, à l’essence même du « rêve américain ».

Paru aux États-Unis en 1976 (et prépublié dans le magazine Playboy d’Hugh Hefner), ce roman majeur de Melvin Van Peebles laisse éclater toute sa verve et sa lucidité caustique.


Parution : 20 février 2020

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédéric Brument

Couverture de Mezzo

« Les Insensés » nº40

Format 134 x 207

240 pages –22 euros

ISBN : 978-2-37498-170-3


Ce livre est également disponible en e-book (formats ePub et PDFweb)

Melvin Van Peebles


© DR

Cinéaste, acteur, compositeur et écrivain, Melvin Van Peebles est né en 1932 à Chicago. Il réalise plusieurs courts-métrages aux États-Unis avant de venir à Paris à l’été 1960, sur l’invitation de la Cinémathèque française. Sans un sou, il survit d’expédients et apprend le français dans la rue et les bistrots, puis travaille un temps pour France-Observateur. Grâce à une rencontre avec l’écrivain Chester Himes, il fait la connaissance de Cavanna et toute la bande d’Hara-Kiri. De 1964 à 1966, il collabore activement à la revue, où paraîtra en grande partie Le Chinois du XIVe, illustré par Topor (rééd. Wombat, 2015). Il y adapte aussi La Reine des pommes en BD avec Wolinski et traduit la première version française du fameux magazine d’humour Mad (8 numéros, 1965-66).

À la fin des années 1960, il retourne aux États-Unis où il continue d’écrire, d’enregistrer des disques et réalise plusieurs longs-métrages, dont Sweet Sweetback’s Baadasssss Song (1971), le film précurseur du cinéma de « Blaxploitation », qui ouvrira la voie à Shaft ou aux films de Spike Lee.

Melvin Van Peebles vit aujourd’hui à New York.


« Melvin, son cinéma, c’est le négro américain dessalé cigare au coin du bec j’emmerde les gros cons de blancs je méprise les négros qui ne sont que des négros. Tout Harlem dans un verre, Melvin. » (CAVANNA, Bête et méchant)


Les livres de Melvin Van Peebles aux Nouvelles Éditions Wombat

Le Chinois du XIVe (plus d’infos)

Un Américain en enfer

La presse sur Un Américain en enfer

« Agilité d’esprit tranchante, lucidité implacable enrobée dans des dialogues crus et jouissifs, Van Peebles dézingue la “démocratie” américaine. L’activiste ne prend toutefois jamais le pas sur l’humaniste farceur. Fidèle à ce credo qui fera florès sur grand écran quelques années plus tard, l’humour sert ici d’antidote au désespoir. Black is beautiful ! » (Laurent Raphaël, Focus-Le Vif)


« L’originalité n’est pas seulement présente dans le traitement du thème et dans la construction audacieuse du récit. L’auteur fait également preuve de beaucoup de créativité pour varier les formes, sauter les époques avec fluidité (la façon dont il résume la Seconde Guerre mondiale en dix pages est remarquable) et ficeler sa démonstration, jusqu’au dénouement en forme de coup de poing. Et, on en oublierait presque de le dire, il y a évidemment de l’humour, beaucoup même. Notamment dans le portrait du Diable, obsédé par le management moderne et toujours en train de chercher des moyens d’améliorer le rendement de son business. Un Américain en enfer est un grand livre à plus d’un titre, et qui annonce en quelque sorte La Tache que Philippe Roth écrira vingt-cinq ans plus tard. Surtout, il possède une qualité rare pour un livre à thèse : il est touchant. » (Stéphane Babey, Vigousse)


« Un roman de ce genre, il y en a un tous les cinquante ans. Publié en 1976, ce texte n’a rien perdu de son éclat ni de sa férocité. C’est une photo de son époque, mais il est surtout incroyablement en phase avec la nôtre, tout particulièrement sous le règne surréaliste et imbécile de Donald Ier. Pour résumer, un livre de penseur punk. Joie. » (Sophie, librairie Lavigne, Montbrison, 42)


« Au moment où le monde entier se rappelle le sort tragique des Noirs américains, on conseillera de se plonger dans cette fable grinçante publiée aux États-Unis en 1976. Elle a été conçue par le très énervé et très drolatique Melvin Van Peebles, petit gars de Chicago passé par le Hara-Kiri de Cavanna et Choron (…) Chez Van Peebles, le rire n’est ni noir ni blanc : il est jaune. » (Arnaud Gonzague, L’Obs)


« À mille lieues de l’american dream, Melvin van Peebles administre une bonne claque au lecteur lambda… Plus d'un demi-siècle après sa parution, ce livre déjanté et caustique continue de porter le fer dans une plaie béante. » (Jean-Pierre Gayerie, blog Livre Critique)