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Comment cesser d’exister

Will Cuppy

Comment cesser d’exister

« Les deux derniers grands alques ou grands pingouins de la planète ont été tués le 4 juin 1844 sur l’île d’Eldey, au large de l’Islande… Comme les dodos, ils avaient tendance à s’enticher de n’importe qui. Chaque fois qu’ils remarquaient quelqu’un qui cherchait à s’approcher d’eux subrepticement, un instrument contondant à la main, ils se précipitaient à sa rencontre avec des petits piaillements accueillants et ils tendaient le cou. Eh bien, voilà deux espèces qui ont fait ce genre de démarche une fois de trop. »


Ainsi s’exprime Will Cuppy au moment d’aborder dans ce nouveau traité écologiste précurseur le cas épineux des espèces disparues, des dinosaures au dodo, en passant par le mammouth laineux. L’auteur n’en continue pas moins d’explorer les espèces semi-résistantes, des oiseaux aux poissons, sans oublier ces satanés insectes (« Les insectes seraient-ils en train de gagner ? »).

Truffé de notes de bas de page aussi savantes que cocasses, ce véritable traité de zoologie est avant tout un classique de la littérature comique, signé par l’homme qui n’hésita pas à écrire au sujet des pékinois : « Je ne vois vraiment pas pourquoi ils ont l’air si contents d’eux. Ils ne sont pas mieux que nous. ».


Traduit de l’anglais (États-Unis) par Béatrice Vierne

Couverture de Cavanna

« Poche comique » n° 10


Parution : 26 novembre 2020

176 pages – 7,50 euros

ISBN : 978-2-37498-138-3

Will Cuppy


Critique littéraire, Will Cuppy (1884-1949) écrivit durant l’entre-deux-guerres des chroniques humoristiques (au Herald Tribune et au New Yorker) sur ses sujets favoris, la zoologie et l’histoire. Il est ainsi l’auteur d’une trilogie drolatique sur les animaux (Comment distinguer vos amis des grands singes, Comment cesser d’exister et Comment attirer le wombat) et de l’anti-manuel d’histoire Grandeur et décadence d’un peu tout le monde.
Misanthrope au point de vivre en ermite sur une île plus d’une décennie, Will Cuppy mit fin à ses jours en 1949. Écrivain comique sans égal, qui comptait parmi ses admirateurs P. G. Wodehouse et James Thurber, il est l’incarnation même de l’adage selon lequel « l’humour est la politesse du désespoir ».

Les livres de Will Cuppy aux Nouvelles Éditions Wombat

Grandeur et décadence d’un peu tout le monde (plus d’infos)

Comment attirer le Wombat (plus d’infos)

Comment distinguer vos amis des grands singes (plus d’infos)

Comment cesser d’exister


Eric Chevillard sur Will Cuppy

Le Monde des livres du 7/11/2012 (télécharger le pdf)

La presse à propos de Comment cesser d’exister

« Les éditions Wombat publient en poche Comment cesser d’exister du génial Will Cuppy, complétant ainsi sa trilogie animalière, puisque Comment distinguer vos amis des grands singes et Comment attirer le wombat ont déjà récemment été édités par leurs soins. N’y allons pas par quatre chemins : c’est un pur chef-d’œuvre, comme tout ce qu’a écrit Cuppy.

Ces textes courts et bourrés jusqu’à la gueule de notes de bas de page mêlent la rigueur scientifique la plus stricte à un humour absurde du meilleur tonneau. Les informations biologiques véridiques y sont agrémentées d’avis misanthropes parfaitement déplacés et de commentaires épistémologiques inattendus. Cuppy n’hésite pas à donner son avis sur les points les plus cruciaux : “Alligators compris, il existe dix-neuf sortes de crocodiles. Dix-huit auraient amplement suffi.” Il n’oublie jamais les conseils pratiques qui peuvent servir à tous : “Si vous ramenez quelques cobras chez vous, ils vous débarrasseront sans traîner des rats et des souris. Évidemment, vous aurez toujours les cobras.” Et quand il ne sait pas quelque chose, il n’hésite pas à l’avouer : “Quant au mammouth, je ne sais pas du tout ce qu’il faisait dans le domaine amoureux. À mon avis, il n’a pas dû faire le nécessaire.” (…) Bref, un ouvrage indispensable pour enfin apprendre tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les animaux. » (Stéphane Babey, Vigousse)


« Un traité de zoologie où l’on apprend rien d’intéressant mais qui est hilarant : c’est l’exploit accompli par Will Cuppy (1884-1949), immense jongleur de mots du New Yorker, qui bossait ses sujets pour n’en garder qu’une écume absurde, nappée d’ironie froide. (…) On pense à Desproges et Goossens. Il y a chez Cuppy quelque chope de mélancolique et d’infiniment touchant. » (Arnaud Gonzague, L’Obs)